Moment de détente... ou presque

Messages : 21 Date d'inscription : 06/05/2010

[hrp: ce Rp est à prendre entièrement son le ton de l'humour et de la taquinerie comme ljd Kado et moi adorons le faire ^^
C'est aussi ouvert a tous bien entendu !]

Le soleil était levé depuis à peine une heure, et la journée s'annonçait magnifique.
Sakura était à peine levée et se préparait tranquillement.
Son époux et maître d'armes était déjà parti à ses occupations. Il devait certainement méditer sur la pression atmosphérique et le taux d'humidité dans l'air, ou maltraiter un des ses élèves en lui demandant des trucs toujours plus étrange.

En voyant le soleil brillait Sakura eu tout de suite l'idée d'aller se détendre à sa manière.
C'est donc avec enthousiasme qu'elle se rendit dans les écuries.
Elle avait donc remplacé son kimono pour une tenue plus adéquat pour monter.

Sakura savait monter à cheval depuis sa petite enfance car ses parents possédaient à élevage destiné à fournir des clans de guerrier comme celui dont elle faisait parti à présent.
Elle entra dans le grand bâtiment et se dirigea directement vers le box de sa jument.

En train de déguster son foin du matin le cheval à la robe isabelle ne broncha pas d'un poil quand sa cavalière ouvrit la porte de son box.

C'est comme ça qu'on dit bonjour harmonie ? Tu perd t'es bonne manière !

Sakura donna une tape affectueuse sur l'encolure de sa jument.

Je vais chercher tout se qu'il faut pendant que tu finit ton déjeuner et hop on sort !

C'était le temps idéal pour faire un belle balade, enfin plutôt pour se défouler car une fois sur le dos d'un cheval Sakura n'avait plus rien à voir avec la femme calme et douce qu'elle était habituellement.

Elle alla donc chercher le différent matériel dont elle avait besoin pour seller sa monture. Refusant toujours que l'on prépare sa jument à sa place, le personnel chargé des équidés avait renoncé à intervenir dans les agissements de Sakura.

De retour dans les box les bras chargé par tout le barda elle entreprit de préparé harmonie à leur sorti en faisant un monologue à sa fidèle monture. oui Sakura parle à son cheval,... comme toujours !

Maitre d'Armes Messages : 107 Date d'inscription : 05/05/2010

Kadokawa aimait ce type de matinée, lorsque le soleil brillait, réchauffant les coeurs et donnant de l'allant à tous. Comme d'habitude, il s'était levé avant le soleil et avait entamé le jour par une séance de méditation en harmonie avec l'élévation de l'astre solaire dans les cieux.
Aujourd'hui, il avait décidé de se donner une journée de loisir, de s'occuper de lui-même. Ses élèves avaient la tête suffisament remplies de ses recommandations qui, il en était sûr, devaient traîner et tourner en rond dans leur esprit.

Retournant dans ses appartements, il dégustait tranquillement quelques fruits séchés, se demandant à quelle heure son épouse allait se lever. Il trouvait que son épouse passait bien trop de temps dans sa couche, alors qu'il y avait tant à faire et à découvrir !

As-tu une idée de l'heure à laquelle ta maîtresse va se lever ?

La question avait presque effrayé la servante qui lui balbutia que Sakura était déjà levé et avait quitté les appartements depuis un bon moment déjà. Il fut surpris, ce n'était pas dans les habitudes de cette fain... euh... de son épouse.
Son sourcil se fronce, quelle mouche a bien pu l'amener à se lever si tôt ?

Et où donc est-elle parti ?

La jeune fille lui répond ne pas savoir exactement mais qu'elle avait revêtu ses habits de promenade équestre. Kadokawa sourit. Effectivement, les chevaux faisaient partis des passions de son épouse, sans doute juste après celle de le faire sortir de ses gonds.

Remerciant la servante, il se dit qu'il lui ferait bien la surprise de passer un petit moment avec elle. Car en y réflechissant, il s'aperçu qu'en fait il n'avait aucune idée de l'heure à laquelle sa femme se levait habituellement, lui étant déjà trop occupé à ses tâches pour s'en préoccuper.

Ses pas l'amènent donc dans les écuries, et la voix de sa femme parlant à ses chevaux lui indiqua qu'effectivement elle avait prévu de s'adonner à son passe temps favori. Il se glisse alors doucement et sans bruit derrière elle afin de la surprendre.

Quand tu auras fini avec ton cheval, peut être auras-tu le temps de m'adresser la parole également. Je n'ai d'ailleurs pas souvenir d'avoir eu le droit de te part d'autant d'attention.

Il souriait, franchement, une fois n'étant pas coutume. Attendant la réponse il posa la main sur l'encolure du cheval, en appréciant la force.

Quelle belle bête que voila, il est superbe ce cheval. Il n'y a pas à dire, nos gens savent faire de nos chevaux de fiers destriers.

Messages : 21 Date d'inscription : 06/05/2010

Sakura était concentré dans son activité, tellement que le monde extérieur n'avait plus grande importance à ses yeux.
Elle était en train d'attacher consciencieusement les sangles de la selle tout en discutant avec sa monture.
Étant trop occupé elle n'avait pas entendu son époux entrer, n(y dans l'écurie, n(y même dans le box.

Quand Kadokawa prit la parole dans son dos, Sakura fut si surprise qu'elle sera l'une des sangles trop fort, se qui provoqua un hénissement de mécontentement de la part de sa monture.

Kadokawa, sais tu que surprendre les gens ainsi ne se fait pas ! Sache que je t'accorderais volontiers de mon temps si le temps n'était pas si occupé.

Elle lui retourna un sourire chaleureux

Mais je ne suis pas sure que tu apprécie les longue conversation toi qui apprécie tant le silence et la tranquillité.

Elle continua à préparer sa monture en réglant le hauteur de ses étriers.

Oui c'est une très belle jument en effet, mais c'est tout a fait normal car c'est la mienne.
On fait une très bonne équipe toutes les deux.

Sakura regarda son époux et lui fit son joli petit sourire en coin.

Mais si tu tiens à être en ma compagnie un moment je te propose de m'accompagner. Je comptais faire une petite sorti pour profiter du beau temps.
Je serais ravi de partager se moment avec toi.

Maitre d'Armes Messages : 107 Date d'inscription : 05/05/2010

Etait-ce la douceur de son épouse, était-ce le fait qu'il se soit accorder du repos ? Toujours est-il que les remarques de Sakura passent sur lui comme les nuages dans le ciel, et qu'il arbore un sourire.

Et bien, pourquoi pas, j'avais prévu de ne rien faire aujourd'hui. Et on peut considérer que faire une ballade à cheval en ta compagnie n'est rien faire.
Donc je t'accompagne volontiers, ainsi je pourrais te rattraper lorsque tu tomberas.

Il était d'esprit rieur et taquin aujourd'hui et il s'amusait des sous-entendus qu'il laissait trainer dans ses phrases.

Voyons voir lequel je vais prendre aujourd'hui ....

Il s'éloigne pour donner l'ordre qu'on lui selle son cheval favori, celui qu'il entraîne à l'art du combat, celui avec lequel il se sent le plus à l'aise, celui qui est en quelque sorte le prolongement de son corps.

Et où as-tu donc prévu de nous mener ? J'espère que tu ne vises pas le village et son marché.

Son destrier arrive, sellé, harnaché et prêt. Kadokawa se hisse sur la selle, sans oublier d'ajuster son tashi pour qu'il n'entrave pas les pas du cheval. Il se penche sur l'encolure de la bête et lui parle :

Bon, aujourd'hui, repos. On va suivre Sakura, donc tu auras tout le temps de te reposer, on va y aller tout doucement. Profites-en, ce ne sera pas tous les jours ainsi.

Se redressant, lançant un regard rieur à sa formidable épouse.

Alors votre altesse, on le bouge son postérieur ?

Il éclate de rire, et il trouve que ça fait du bien aussi de rire.

Messages : 21 Date d'inscription : 06/05/2010

Sakura réglait les dernières sangles avant de caresser l'encolure de sa jument.
La remarque de son époux sur ses capacités à rester en place sur sa monture lui passa complètement au dessus de la tête, l'habitude surement.

Pendant que Kadokawa choisissait son cheval, Sakura sorti du boxe en guidant Harmonie.
L'épouse du maitre d'arme observa celui-ci choisir son cheval.

Très bon choix, il ne t'en faudra pas moins pour nous suivre !

Ne t'en fait pas pas de marché aujourd'hui, j'ai bien l'intention de m'amuser un peu.
Et faire des dépenses n'arrive quand troisième dans ma liste!

La première était bien sure de se défouler en galopant avec sa jument tout les membres du clan le savait.
La deuxième en revanche personne ne savait vraiment, même si tout le monde s'en doutait! Y avait il un rapport avec son époux ? Sans aucun doute ! Aimait elle le titiller à la moindre occasion ? hummm.....peut être allez savoir!

Sakura grimpa sur la selle avec bien plus d'aisance que son époux. La petite stature de Sakura avait de nombreux avantages, et c'était une aubaine pour la course de chevaux.

Alors on a grossi maitre d'arme ?! On arrive plus à monter ?!

Sakura fit son petite sourire malicieux à son époux. puis elle écouta le discourt du cavalier pour sa monture
Elle donna un petit coup de talon à sa jument pour la faire démarrer.

Oui après tout pourquoi se presser !

Elle sortie de l'écurie au pas. Sakura se pencha alors à l'oreille de sa jument et lui chuchota

On va leur montrer de quoi on est capable ma belle !

Elle se redressa et sourit à son adorable époux

Oui on bouge !

YAAAAAAAAAAAAAAA !!!!!!

Dans le même instant elle lui donna un vif coup de talon se qui fit démarrer sa monture au quart de tour.
Le cheval à la robe isabelle s'envola dans un triple galop en laissant derrière lui qu'un nuage de poussière

Maitre d'Armes Messages : 107 Date d'inscription : 05/05/2010

Le rire de Kadokawa redoubla lorsqu'il la vit partir à toutes enjambées, après avoir feint une promenade tranquille. Décidément cette femme n'était pas sans surprises, peut être pour cela qu'il lui passait ses lubies et ses réparties parfois mal placées.

Eperonnant à son tour sa monture, il se lança à sa poursuite, sûr de la rattraper bien vite.

As-tu vu le un kami malfaisant pour partir aussi vite mon épouse ?

Peu à peu son sourire s'effaça, cette bougresse étant bien plus à l'aise sur sa monture qu'il ne l'avait supposé. Il se mit alors à observer sa posture et fut fort étonné de voir l'efficacité de Sakura à manier son cheval.
Déformation professionnelle oblige, il se disait qu'en apprenant à son épouse à manier le Yami, elle ferait un cavalier hors pair et sans doute efficace en cas de bataille.

Allez, on va pas se laisser battre par une femme mon brave, fais un petit effort pour la rattraper, montre moi que tu es l'étalon vaillant que tu parais !

Le cheval avait-il compris ces propos ou était-ce le coup de talon dans son flanc ? Toujours est-il que Kadokawa sentit l'animal faire un effort supplémentaire et accélérer l'allure.
Le maître d'armes n'avait qu'une idée en tête : la rejoindre avant d'atteindre le détour du chemin, avant que le chemin ne serpente le long de la rivière. Il avait envie d'apprécier l'endroit et non pas de le traverser à bride abattue.

Messages : 10 Date d'inscription : 06/05/2010

Seule au milieu de la rivière, accrochée a un rocher et ballotée par le courant, la petite Yuna se demandait pourquoi le sort s'acharnait sur elle.

Plus tôt dans la journée, elle était occupée a ranger la pagode familiale, quand par inadvertance, elle avait brisé une des bouteilles de Saké de son oncle. Cet incident avait provoqué une énième dispute qui c'était finie, comme toujours, par une sévère correction, l'homme étant persuadé que c'était la le seul moyen fiable d'enseigner la discipline a son écervelée de nièce.
Et comme a son habitude, la petite avait fuit la demeure une fois l'orage passé et était partie chercher refuge près de la rivière. Agenouillée au bord du courant, la fillette s'était penchée pour recueillir un peu d'eau clair au creux de ses mains afin de laver le sang qui coulait de sa lèvre fendue. Elle allait plonger ses mains quand son regard avait été attiré par un mouvement dans l'eau. Une carpe nageait juste devant elle, elle aurait presque pu le toucher. Cela rappela a l'enfant qu'elle n'avait pas mangé depuis la veille et son estomac criait famine. Après quelques secondes de réflexion, Yuna décida de faire de ce poisson son repas.

S'approchant encore du bord, la petite fille se préparait a prendre a main nues l'animal. Il lui fallait attendre le bon moment sans quoi elle raterai sa cible. La carpe semblait nager sur place, sans se soucier de la petite au dessus d'elle qui commençait a saliver en imaginant le festin qu'elle pourrait faire. Ni tenant plus, Yuna décida d'attaquer et se jeta en avant, plongeant les mains dans l'eau froide . Évidement, elle rata son coup. Mais en plus, elle avait perdu l'équilibre et avait basculer tête la première dans la rivière. Le courant l'avait emporté et elle ne devait son salut qu'a un rocher émergeant des remous auquel elle avait réussi a agripper. Mais impossible de rejoindre la berge, le courant étant trop fort et surtout, personne n'ayant prit le temps d'apprendre a l'enfant a nager...
Luttant contre la peur et la fatigue, Yuna c'était mise a faire la seule chose qu'elle pouvait encore faire : Crier au secours et espérer que quelqu'un l'entendrait.

Messages : 21 Date d'inscription : 06/05/2010

Sakura avait parcouru le chemin qui les séparait de la rivière en un temps record. Elle tourna la tête pour regarder où se trouvait son époux, mais rien pas de cheval en vu . Il devait se trouver juste derrière le virage. Ayant prouvé de quoi elle et sa monture était capable Sakura freina pour se mettre au petit trot. elle tape fièrement sur l'encolure de sa jument.

Tu as était parfaite ma belle, ils nous arrive pas à la cheville ces deux la.

Quelques seconde plus tard Kadokawa les avaient enfin rejoins.
C'est avec une joie non dissimulé qu'elle les accueilli

Ba alors on se traine ?!
Tu devrais t'entrainer un peu plus mon cher époux car tes qualité de cavalier n égalise pas ceux de bushi.

C'est avec un sourire triomphant qu'elle longea la rivière au coté de son époux.

L'air était doux et le doux bruit de l'eau accompagné à merveille le chant des oiseaux en se jours de printemps.
Les deux cavalier suivaient les virages de la rivière. Tout était calme, Sakura écouté la mélodie d'un oiseau faisant sa cours....un lapin se cacher derrière un buisson a l'approche des chevaux....une voix fluette criant à l'aide...hein !

Sakura portant son attention sur le dernier son. Oui c'était bien ça oui petite voix criait à s'en époumoner.

Kadokawa tu entend ça ?!

Quelqu'un a des problèmes !

Sans même écouter et attendre la fin de la réponse de son époux qui allé être du genre à l'agacer Sakura galopa jusqu'à l'origine de ses appels au secours.

Maitre d'Armes Messages : 107 Date d'inscription : 05/05/2010

Son épouse se tenait mieux à cheval qu'il ne l'avait cru, et il ne lui fut pas facile de la rattraper.
Arrivée à sa hauteur elle ne put s'empêcher de lui envoyer un de ses sarcasmes, mais n'était-ce pas que justice, cette petite vengeance intime ?
Décidément c'était un bon jour pour Kadokawa et, au lieu de répondre une de ses phrases cinglantes, il prit le parti d'en sourire.

Ma chère épouse, tu es bonne cavalière, et tu aurais été attristée de ne pas pouvoir me montrer ce dont tu étais capable, non ? Mais je te vois heureuse, et j'en suis moi même heureux, n'est-ce pas formidable.

Son attention est détournée par des cris. Il ne lui faut pas longtemps pour comprendre qu'ils proviennent d'une fillette, au timbre de la voix. Des brigands s'en prendraient-ils à une enfant !? A moins qu'elle ne soit l'unique survivante d'une attaque.

Son épouse est déjà en route pour secourir l"enfant. Kadokawa enrage, elle s'est jeté la tête la première, sans aucun discernement. Cela pourrait très bien être un piège, leur clan a bien assez d'ennemis pour que certains essayent de les atteindre par des enlèvements ou meurtre.

Il se jette donc à la poursuite de sa femme, donnant cette fois toute la mesure de son art équestre.

Sakura ! Ralentit, ne te jette pas ainsi sans réfléchir !

Mais c'est peine perdue, le vent doit l'empêcher de l'entendre, il ne lui reste qu'une solution, forcer l'allure pour la rattraper.
Ses talons frappent sans relâche les flancs de son étalon qui peu à peu s'approche de son épouse, assez prêt pour que cette fois elle l'entende.

Sakura, écoute moi, ralentit, il faut rester calme !

Peine perdue, cette femme est aussi obtue qu'un âne et ne s'arrête que lorsque l'enfant est en vue, accrochée à son rocher.
Avant de descendre de son destrier, Kadokawa inspecte un peu les alentours, entrant avec son cheval dans quelques fourrés pour vérifier l'absence d'ennemis.
Rassuré, il se décide enfin à descendre et rejoindre sa femme au bord du lit de la rivière.

Sakura, tu as montré là une grande imprudence. Imagine que cela ait été un piège ! Tu serais à présent ficelée, blessée, voire pire ! Essaye donc de freiner ta passion de temps en temps !

Tout en faisant la leçon à son épouse, il observe la gamine, analysant la situation. Elle semble à bout de force, et bien faible, sans doute mal nourrie. Par chance l'endroit où elle se trouve n'est pas très profond, mais le courant y est fort.

Il déroule le tissu qui lui ceint la taille, en attachant une extrémité au mors de sa monture.

Retiens le cheval Sakura, je vais la chercher.

Tenant le tissu d'une main il s'enfonce dans l'eau, luttant contre les éléments qui essaient de le mettre à terre. Il est clair que seule, la petite n'aurait aucune chance. Arrivé à sa hauteur il se saisit de la fillette qu'il fait grimper sur sa taille.

Agrippe toi à moi, encore un peu d'effort, nous seront bientôt au sec.

Et il entreprend le chemin inverse, s'aidant du tissu pour garder l'équilibre. Et intérieurement, il peste contre sa jambe qui l'handicape vraiment dans cette opération.

Messages : 10 Date d'inscription : 06/05/2010

Cela faisait déjà un moment qu'elle était accrochée a son rocher, criant de toutes ses forces, mais personne ne semblait entendre ses appels. La petite commençait a perdre espoir. Fermant les yeux, elle se mit a prier de tout son cœur les kamis de lui venir en aide, de ne pas la laisser se noyer. Quand elle les rouvrit, elle crut d'abord rêver. Il lui semblait distinguer un peu plus loin deux cavaliers venant dans sa direction. Elle réalisa soudain que les kamis avaient entendus ses prières et lui avaient envoyé du secours. Le couple de cavaliers s’arrêta au bord de la rivière, échangèrent quelques mots et l'homme entra dans l'eau. Plus il approchait, plus le cœur de Yuna battait fort. Elle allait s'en sortir!

Mais quand son sauveur tendit les bras et la saisit, l'enfant eut une seconde d’hésitation avant de lâcher son rocher. Pouvait elle lui faire confiance? Allait il la ramener sur la rive, ou bien allait il la lâcher en cours de route et la laisser se noyer. Ses relations avec les adultes s'étaient toujours révéler mauvaises jusqu’à aujourd'hui: violence, agressivité,indifférence, mépris. La fillette avait finit par développer de la méfiance face aux " grandes personnes". Mais malgré toutes ses réticences, cet homme constitué sa seule chance et elle finit par se résoudre a lâcher prise, se fiant a son instinct qui lui soufflait qu'elle était entre de bonnes mains. Les paroles d'encouragement de son bienfaiteur achevèrent de la rassurer et elle passa ses bras autours de son cou, essayant de se faire le moins gênant possible pour aider son sauveur qui semblait malgré tout avoir quelques difficultés.

Messages : 21 Date d'inscription : 06/05/2010

Sakura avait galopé sans réfléchir vers l'origine de ces plaintes.

Alors qu'elle longeait la rivière en scrutant le moindre détail elle stoppa nette en apercevant une fillette accroché à un rocher au beau milieu du courant.

Une fois son époux a ses coté elle du supporter sa moral sur son imprudence. Même si cela l'agaçait elle dut reconnaître qu'il n'avait pas eu tord sur se point et qu'elle avait suivi son instinct avant même de penser aux problèmes qu'elles aurais pu avoir.

Voir son époux paraitre soucieux à se point la surprit légèrement .Kadokawa aurait été inquiet ?! Difficile à croire mais Sakura aurais le temps de méditer sur la question plus tard.

Oui tu as raison j'aurais du être plus prudente

Sakura prit les rênes et regarda son époux aller chercher l'enfant.
si l'aller se passa sans difficulté elle voyait bien que le retour était bien plus difficile et l'expression de kadokawa ne la trompait pas. Il avait mal à sa jambe elle en était certaine. Pour l'aider à revenir sur le bord Sakura fit reculer le cheval pour que celui ci tire les deux autre de cette rivière.

Une fois son époux suffisamment proche de bord elle alla lui prêter main forte.

Allé encore un petit effort

Sakura prit ensuite la fillette dans ses bras tellement elle tremblait, de froid ou de peur, voir le deux.

Mais comment à tu finis dans une telle situation ?

La petite semblait en bonne santé malgré sa maigreurs. La pauvre ne devait pas pouvoir manger tout les jours et encore moins à sa faim.
Sakura prit la voix la plus douce possible pour rassurer la fillette

Ne t'en fait pas tu ne risque plus rien maintenant.
Mais d'où vient tout ? et que fait tu seule comme ca ?

Messages : 10 Date d'inscription : 06/05/2010

Le retour jusqu’à la berge lui parut interminable et c'est avec un soulagement certain que Yuna retrouva la terre ferme. Une fois sur le sol, elle se retourna pour vérifier que son bienfaiteur avait lui aussi réussi a regagner la bord sans encombres. Tremblante de peur, de froid et de fatigue, elle redressa la tête et observa la dame qui l'avait aidé a sortir de l'eau. La petite eut le temps de se faire la réflexion qu'elle était très belle. Et quand cette dame la prit dans ses bras, l'enfant se raidit sous l'effet de la surprise. Privée d'amour depuis tant d'années, elle en avait oublié la douceur d'une simple caresse. Mais une fois l'effet de surprise passé, elle se laissa aller et apprécia ce petit moment de réconfort.

Une fois calmée, la fillette leva vers ses deux sauveurs un regard rempli de gratitude. S'adressant a la femme, elle lui dit de sa petite voix fluette:

Merci beaucoup, sans vous, je me serai probablement noyée!

Puis, comme elle s'y attendait, on lui demanda des explications sur sa présence, seule, au milieu de la rivière. Baissant la tête, la petite répondit, l'air gênée :

J'ai fait une bêtise a la maison, et mon oncle m'a privée de repas pour me punir, alors je suis sortie me promener pour me calmer. En m'approchant de la rivière, j'ai vu un poisson et j'ai voulu l'attraper, mais j'ai glissé bêtement et je suis tombée dans l'eau...

A ce moment de son explication, Yuna constata, effarée, qu'une de ses zoris avait disparut, certainement emporté par la rivière. Son oncle n'allait pas manqué de lui faire payer sa maladresse et son étourderie, elle n'en doutait pas. Déjà épuisée, cette constatation ne fit que démoraliser encore la fillette qui du lutter pour ne pas fondre en larmes. Après tout, elle était vivante et c'était déjà ça...

Maitre d'Armes Messages : 107 Date d'inscription : 05/05/2010

Sakura eut la bonne idée de faire travailler le cheval pour le ramener vers la berge et il la remercia du regard.

Débarrassé de son paquet, il laissa la fillette retrouver la chaleur humaine auprès de son épouse, sachant pertinemment que les femmes ont cette aisance que bien souvent les hommes ne possèdent pas.

En attendant que la fillette se remette de ses émotions, après une brève période pendant laquelle il retrouve ses esprits et sa sérénité, Kadokawa observe les alentours, essayant de comprendre comment cette enfant a bien pu se retrouver en pareille situation.
Son observation est bien rapidement étayée par les dires de la fillette qui explique avoir été portée ici par le courant.

Et bien, j'espère que tu auras appris de cette mésaventure. Vois où ta désobéissance t'a amené ; sans le hasard de notre rencontre, tu ne serais sans doute plus de ce monde. Imagine le chagrin dans lequel cela aurait plongé ton oncle !
S'il a décidé de te punir pour ton acte, tu dois te soumettre à sa décision, qui est destinée à te faire apprendre et à t'aguerrir.

Attrapant la bride de son cheval, il reprend.

Allez Sakoura-chan, remontons en selle pour ramener cette enfant chez elle et rassurer sa famille.

Messages : 21 Date d'inscription : 06/05/2010

Tenant toujours la petite dans les bras pour tenter de calmer ses tremblements, Sakura se demanda à quel point cette enfant devait avoir faim pour prendre un tel risque pour un simple poisson.
Elle lui caressa doucement ses cheveux encore trempé, pendant que Kadokawa ne pouvait s'empêcher de lui faire une leçon de morale.

Je crois qu'elle a très bien compris son erreur Kadokawa inutile de l'apitoyer d'avantage

Sakura regarda les yeux remplis de larmes de la fillette et elle essuya doucement une goutte roulant sur sa frimousse.
La peur dans le regard de la petite inquiéta un peu Sakura, mais cela était sans doute dû au choc qu'elle venait de subir. Qui n'aurait pas eu peur en frôlant la mort, pas une fille aussi jeune c'est certain.

Oui nous allons te ramener chez toi, tes parents doivent être inquiets.

Sakura installa la fillette sur sa jument avec l'aide de Kadokawa, puis elle s'installa derrière elle. L'entourant ainsi de ses bras elle était sûre que la fillette ne pourrait pas tomber.
C'est de la même façon qu'elle avait fait monter ses enfants sur un cheval pour la première fois.

Les deux chevaux se mirent aux pas en direction du village

Dis nous, où habite tu ?

Pendant qu'ils avançaient tranquillement vers l'habitation de la petite, Sakura tenta de changer un peu les idées de la miraculée. Sakura prit naturellement une voix qui se voulait chaleureuse et rassurante.

Mais au fait je manque à mes obligations, je ne me suis même pas présentée !
Moi c'est Sakura et lui c'est Kadokawa mon époux. On vient du Yamajirô qui se trouve un peu plus haut, tu connais peut être?
Et toi comment t'appelles-tu ? Raconte moi tout !

Messages : 10 Date d'inscription : 06/05/2010

Pendant la leçon de morale de l'homme qui l'avait sauvé, Yuna garda la tête basse, les yeux rivés sur son unique zori rescapée de son séjour dans l'eau. Quand il lui parla du chagrin que sa perte aurait causée a son oncle, la petite dut se mordre la lèvre pour ne pas répliquer que de toute façon, le vieil ivrogne s'en fichait pas mal, qu'il serait même heureux d'être débarrasser de son encombrante nièce. Mais elle préféra garder le silence, ayant trop peur que cette réflexion passe pour un manque de politesse et qu'elle soit rapportée a son oncle, lequel n'aurait pas manqué de punir en la privant a nouveau de nourriture.

Mais quand Sakura lui parla de ses parents, l'enfant ne put se retenir, et elle lui répondit, la voix chargée de tristesse:

" Mes parents sont morts il y a longtemps et c'est mon oncle qui doit s'occuper de moi... elle ajouta a voix presque inaudible, et il ne risque pas de s’inquiéter pour moi..."

La perspective d'être ramener chez elle ne l'enchantait pas du tout, bien au contraire. Si ces gens voulaient s'entretenir avec son oncle, il lui faudrait surement le réveiller ce qui le mettrait forcement d'humeur massacrante et si en plus il voyait sa nièce dans cet état...Yuna préféra ne pas y penser, préférant se concentrer pour trouver une solution.

Les idées les plus folle traversèrent son esprit d'enfant. Leurs donner une mauvaise adresse? Leur demander de la laisser a l'entrée du village? Impossible, si le couple souhaitait rencontrer son tuteur, elle serait coincée... Sauter du cheval et se sauver en courant? Regardant en bas, elle constata qu'il y avait tout de même une sacrée hauteur, sans compter que Sakura la tenait fermement et qu'avec leur chevaux, ils auraient tôt fait de la rattraper...
Pendant qu'elle réfléchissait a un échappatoire, Sakura se mit a lui poser des question d'une voix douce et apaisante, les présentant, elle et son époux. Yuna réalisa alors qu'elle aussi avait manqué de politesse et ne s'était pas présentée. Elle s'empressa de corriger sa maladresse:

" Moi, je m’appelle Yuna. Et oui, je connais le Yamajirô, j'aime bien aller me promener la bas, c'est un endroit très agréable. J'habite au village avec mon oncle depuis que mes parents sont morts, pendant un voyage."
La petite s’arrêta. Le village n'était plus très loin, et la panique commençait a la gagner. Au final, il ne lui restait plus qu'une solution. Jusque la, ce couple s'était montré très gentil avec elle, bien plus que la majorité des adultes qu'elle avait rencontré jusque la. Elle décida de s'en remettre a leur pitié et tourna vers Sakura un regard paniqué avant d'ajouter:

" Ne me ramenez pas chez moi s'il vous plait! A cette heure mon oncle dort et il ne veut pas qu'on le dérange, c'est pour ça que je pars me balader. Il s'en fiche que je rentre pas, il arrête pas de répéter qu'avoir hériter de moi, c'est son plus grand malheur et qu'il voudrait bien se débarrasser de moi! Si je rentre maintenant, et dans cet état, il me battra encore et il me punira, il m'enfermera et me privera de nourriture! S'il vous plait, me ramenez pas, laissez moi descendre ici, je veux pas y retourner..."

Les yeux remplis de larmes, la fillette suppliait du regard sa bienfaitrice, espérant qu'elle comprendrait sa détresse et la laisserait filer.

Maitre d'Armes Messages : 107 Date d'inscription : 05/05/2010

Kadokawa profitait de ce moment de détente, de cette douce promenade équestre. Quel bonheur il éprouvait à dominer ainsi, du haut de son destrier, il se sentait presque plus fort qu'à pied.

La perspective de se rendre au village ne le réjouissait pas tant que cela, il n'aimait que modérément s'entretenir avec le peuple de ce village, qui souvent l'énervait par leur manquement à la plus simple des politesse. Mais il était de leur devoir de rapporter cette enfant à ses parents.

Lorsque que la petite explique son histoire, Kadokawa mesure encore une fois combien le sort peut être cruel envers certains. Mais il sait aussi que de ces épreuves, ceux qui en réchappent en sorte grandi et prêt à affronter bien des situations délicates. Quant aux autres, il ne s'agit que d'une sélection naturelle, il ne sont de toute façon pas destiné à un avenir glorieux ni utile, donc cela est presque une délivrance pour leur enveloppe corporelle.

Par contre, lorsque la fillette refuse d'être ramener chez elle, il ne peut s'empêcher de rétorquer d'un ton sec.

Ecoute fillette, nous devons te rapporter à ton oncle, nous n'avons ni le choix, ni le droit d'en faire autrement. Nous ne sommes pas des voleurs d'enfants, et notre honneur nous défend de laisser un enfant seul affronter les danger de la nature.

Et puis, les réprimandes des adultes sont toujours exagérées par l'esprit enfantin. Nous réveillerons ton oncle qui nous remerciera de notre geste, voila tout. Et la vie reprendra son cours, tout simplement.

Kadokawa hoche la tête. Les enfants ont toujours cette capacité de se faire des montagnes d'un tout petit rien ! Il lance un regard à sa femme pour lui faire comprendre de ne pas se laisser attendrir.

Messages : 21 Date d'inscription : 06/05/2010

Les chevaux approchaient maintenant de l'entrée du village. Sakura écoutait la petite qui partageait son cheval.
Le destin de cette fillette s'était montré bien cruel avec elle, mais les avait on envoyé pour changer cela ....seules les kamis le savaient.

Quand la petite Yuna leva ses yeux plein de larmes vers Sakura en la suppliant de ne pas la ramener vers son oncle, Sakura fut touché au plus au point par la détresse de cette enfant. Ce ne sont que les paroles de son époux qui la retint de faire demi-tour au galop et de garder Yuna avec elle. Bien qu'un peu trop dures comme toujours les paroles de Kadokawa étaient pourtant raisonnables. Ils leur étaient impossible et irresponsable de la garder et trop dangereux de la laisser s'enfuir sans protection.

Mais contrairement à son époux Sakura ne pensait pas que cette petite exagérait t'en que ça, mais l'esprit presque dépourvu de sensibilité du maître d'arme ne jouait pas en faveur de la détresse de l'enfant.

Yuna, Kadokawa n'a pas tout à fait tort, nous ne pouvons pas te laisser partir aussi, tu risques beaucoup plus livrer à toi même. Tu as failli te noyer pour un poisson.

Sakura était attristée de devant la peur de cette fillette. Qu'avait-elle subi pour la supplier ainsi de ne pas la ramener ? Ne pouvant que la rassurer au mieux Sakura dit à Yuna en lui caressant doucement la joue.

Tu ne seras pas seule quand tu rentreras chez toi je resterai avec toi. Nous allons parler à ton oncle et lui expliquer que tu es tombé dans la rivière par accident, il comprendra.

Sakura se promit alors de ne pas quitter cette enfant tant qu'elle ne serait pas absolument certaine qu'elle ne risque absolument rien.

Messages : 7 Date d'inscription : 22/05/2010

Avachi sur un futon, l'homme continuait à cuver son saké. Les ronflements sonores s'étaient tus, signe qu'il allait bientôt ouvrir un oeil.

Un mouvement de côté ... un autre de l'autre côté qui entraîna la chute.

"Yunaaaaaaaaa" vociféra t'il. "Mais où est encore passé cette sale gamine" hoqueta t'il difficilement tandis qu'il tentait de se redresser.

Après bien des efforts, il parvint à se mettre debout et moitié marchant, moitié titubant, il se dirigea vers la porte qu'il ouvrit avec fracas.

Les soleil était bas dans le ciel, signe que la journée était bien avancée et comme les autres, elle n'avait pas été très productive. Keniko sortit de sa pagode délabrée et hurla " YUNAAAAAAAAA" appelant la fillette de toutes les forces dont il était encore capable ... C'est que le saké commençait à lui manquer. Et elle devait aller vite en quérir avant que la nuit ne tombe. Non pas qu'il craigne pour la sécurité de cette sale gosse qu'on lui a fourré dans les pattes, mais plutôt de la fermeture des gargotes et de l'impossibilité d'étancher sa soif comme il se doit.

Aucune réponse à son appel. L'homme rentra, claquant à nouveau la porte et se dirigeant toujours chancelant vers le bâton situé dans le coin de la pièce. Bien décidé à attendre la gamine comme il se doit.

Messages : 10 Date d'inscription : 06/05/2010

Vaincue, Yuna s'enferma dans un mutisme résolu, ne répondant même pas aux douces paroles de Sakura. Les adultes avaient parlé et elle savait que rien de ce qu'elle pouvait dire n'aurait pu changer cela. Intérieurement, elle enrageait de ne pas avoir son mot a dire, de ne pas être écoutée et surtout, de ne pas avoir le choix... En effet, malgré tout ce que ce couple pouvait penser, elle était bien plus en sécurité dehors, en pleine nature qu'aux coté de l'ivrogne censé s’occuper d'elle. De plus, l'heure tardive, l’état lamentable de la petite et la zori perdue allait lui couter cher.

Abattue, la fillette laissait rouler des larmes silencieuses sur son visage en regardant droit devant elle. Après tout, elle était habituée... Les choses étaient ainsi et ce n'était ni la première, ni la dernière fois qu'elle prendrait une raclée. Mais malgré tous se efforts pour rester courageuse, Yuna ne pouvait s’empêcher de se dire qu'au final, Kadokawa et Sakura auraient mieux fait de la laisser dans la rivière.

Après un dernier tournant, sa maison apparut au bout de la rue. La petite ne put se retenir de tressaillir en imaginant son oncle, l'attendant avachi sur son futon, son bâton a la main. Il ne lui restait qu'une seule chance, même si l'idée ne lui plaisait pas. Ses deux sauveurs s'étaient montrés si gentils que la perspective de leur jouer un tour lui paraissait ingrate. Mais la peur de Keniko était encore bien plus grande et elle se lança. Se tournant vers Sakura, elle lui dit:

J'habite juste la. Vous pouvez me laisser la, je vais rentrer et expliquer a oncle Keniko se qu'y met arriver. Il sera peut être clément pour une fois.

Si jamais on la laissait descendre de cheval, Yuna était bien décidée a se sauver en courant le plus vite possible. Elle attendit le cœur battant de savoir si on allait la croire et la laisser s’échapper. Mais avant d'avoir une reponse, elle entendit une voix qu'elle aurait reconnu entre mille hurler son nom. Manifestement, il était dans un trés mauvais jour et d'une humeur ecxecrable et la fillette se dit qu'elle ne devait attendre aucune pitié de cet homme, comme toujours. Il fallait qu'on la laisse partir, elle le souhaita de toutes ses forces.

Maitre d'Armes Messages : 107 Date d'inscription : 05/05/2010

Kadokawa fut presque étonné d'entendre son épouse lui donner raison, elle qui était si prompte à essayer de le mettre hors de lui en le contrariant sans cesse. Mais le plaisir de le sortir de ses gonds avait été supplanté par la raison, apparemment.

Les premières maisons apparaissaient. Kadokawa n'aimait pas ce quartier de la ville, il lui rappelait que beaucoup n'avaient pas eu la chance de naître sous les meilleurs auspices et devaient passer leurs journées à travailler comme des forcenés pour essayer de subsister, et habiter ces maisons faites de bric et de broc. Kadokawa se radoucit quelque peu, prenant alors conscience de l'existence d'un enfant dans ce quartier. Livré sans doute à elle-même la plupart du temps, ses parents attendant qu'elle soit assez forte pour les accompagner aux champs. Sa destinée serait de se marier avec un beau parti, s'il s'en trouvait un d'intéressé.
Ou alors, son destin serait tout autre, vendue, ou officiellement mis en apprentissage, à des personnes peu scrupuleuses, elle finirait dans ces maisons, à donner du plaisir aux voyageurs.

Mais le sort avait choisi qu'il en soit ainsi, certains devaient souffrir, d'autres avaient des vies plus aisées. Qu'y pouvait-il ?

Il entendit distinctement l'appel au loin, au moment où la fillette leur demandait de la laisser rentrer seule. Certes l'appel ne semblait pas du plus amical, mais en serait-il autrement s'il était l'oncle et Yuna sa fille ?

Allons fillette, ne dis pas de sottise, nous allons rencontrer ton oncle qui nous remerciera de te ramener. Nous sommes à 2 pas de chez toi, il serait dommage de ne pas aller jusqu'au bout de notre démarche.

En son fort intérieur Kadokawa se disait aussi que s'il pouvait venir un tant soit peu en aide à cette famille, il le ferait. Il était impossible d'aider tous les miséreux, mais quand le destin permettait qu'une famille de nécessiteux sorte du lot, autant en profiter pour l'aider. Il pourrait proposer quelques tâches à cet oncle, lui permettant alors de gagner de quoi mieux se nourrir, lui et sa nièce.

Tu verras, il ne peut que sortir des choses favorables de cette rencontre. Et n'oublie pas que même si le moment présent est désagréable, ce n'est que le passage vers un avenir meilleur.

Puis, prenant conscience que la fillette n'avait peut être pas encore l'esprit assez éveillé pour bien le comprendre :

Bref, d'une punition, d'une correction, il faut ressortir le bon côté. Cela te forge le caractère et te pousse à réfléchir mieux avant d'agir, pour ne pas que cela se reproduise.

Messages : 10 Date d'inscription : 06/05/2010

Son dernier espoir s'envola, soufflé comme une bougie par la réponse cinglante de Kadokawa. Il tenait a rencontrer son oncle... La leçon de morale qui suivit aurai pu faire rire la fillette si ce qui l'attendait chez elle n'était pas si terrible. Un moment désagréable... Oui, sur ce point Kadokawa-san avait raison, Yuna était forcée de le reconnaitre. Mais l'avenir meilleur dont il lui parlait lui semblait bien moins certain. Comment expliquer a ces gens son quotidien, les brimades, les coups, les crises de nerfs du au manque d'alcool ou a l'inverse, la totale indifférence quand ivre, Keniko dormait toute l’après midi sans se préoccupait d'elle. Et quand bien même réussirait elle a leur faire comprendre, ils ne pouvaient rien pour elle.

N'ayant pas le choix, elle se résigna, se disant qu’après tout elle avait échappé a la noyade et était encore vivante. Arrivée devant sa pagode, sans attendre qu'on vienne l'aider, la petite sauta prestement en bas du cheval de Sakura, caressant l'encolure de l'animal et lui flattant les naseaux au passage. Puis elle se dirigea a contre cœur vers la porte. Pendant une seconde, elle eut envie de faire demi tour et de se sauver en courant, aussi vite et aussi loin que ses jambes pourraient la porter, mais a quoi bon... Ou irait elle? De quoi vivrait elle? Et Kadokawa aurai tôt fait de la rattraper et de lui infliger une autre leçon de morale.

Inspirant a fond, elle prit son courage a deux main et ouvrit lentement la porte de la pagode, appelant d'une petite voix craintive:

Mon oncle? Je ... Je suis rentrée. Êtes vous réveillez?

Mais sa voix s'étrangla et mourut dans sa gorge, Elle venait de l'apercevoir, assit sur son futon, son bâton a la main et l'air mauvais, Visiblement, il était réveillé depuis un moment et de fort méchante humeur. Rendue muette par cette vision, la fillette fut incapable de prononcer un mot de plus, tétanisé.

Messages : 21 Date d'inscription : 06/05/2010

Aucun doute la dessus, quand il s'agissait de faire la morale à une personne Kadokawa ne se trouvait jamais à cours d'arguments.
Sakura écoutait sans protester plus que cela car il avait eu la même qu'elle, rencontrer l'oncle de la fillette.

Sakura ne pouvait pas laisser cet enfant partir sans être sûre qu'elle ne risquerait plus rien.
La misère se trouvait à chaque endroit où Sakura posait son regard. Les maisons étaient précaires et les conditions de vie terriblement dure.

Quand les deux chevaux s’arrêtèrent devant une petite bicoque délabrée l'époux du maître d'armes fut attristé de savoir que cette petite vivait ici.
La voix entendue un instant plus tôt l'avait déjà inquiété au plus haut point. De quoi était capable ?

Quand la petite Yuna descendit de la jument, Sakura l'imita tout quoi Kadokawa.
Sakura, la maître équestre pris rapidement les rennes des deux montures et les accrocha a un endroit qui semblait à peu prés solide.

Pendant que son époux entrait dans la bicoque pour parler à l'oncle, Sakura rejoignit Yuna qui était resté pétrifié juste à l'entrée.
Elle se plaça derrière la petite et posa ses mains sur ses épaules pour tenter de la rassurer par sa présence.
Quand Sakura regarde l'oncle dont il était question, elle eu comprit immédiatement l'état de Yuna car elle même faillit se retrouver dans le même état.
Le visage plein de rage de l'homme en disait bien plus long que le bâton qui tenait dans la main.
A cet instant Sakura fut ravi que son époux se soit décidé à partager cette balade avec elle...

Messages : 7 Date d'inscription : 22/05/2010

Avachi sur son futon, son bâton en travers de ses jambes, la main posée dessus, Keniko gromellait :" Elle perd rien ... pour attendre ... mais qu'est ce que j'ai fait aux kamis ... j'ai pas mérité ça ..."

Son esprit embué tant par le saké ingurgité que par sa colère sourde, il ne cessait de faire croître sa rage contre l'enfant. Imaginant quels sévices il pourrait lui faire subir pour la corriger.

Il entendit alors une petite voix fluette et leva son regard enivré vers la porte : " ah te voilà toi ! attends un p...."

L'oncle suspendit sa phrase. La petite n'était pas seule. Il vit alors un homme d'une carrure imposante entrer à son tour et la petite fut bientôt suivie d'une femme élégamment vêtue.

Il tenta d'effacer bien vite le rictus mauvais qui fendait sa face et le transforma en un sourire de circonstance.

Keniko se redressa, chancela quelque peu et s'inclina face aux arrivants, délaissant un instant l'enfant.

Sur le ton le plus aimable et le plus courtois dont il était capable il salua les visiteurs : " konnichi wa , soyez les bienvenus dans mon humble demeure"

Plié en deux, la position n'était pas indiqué pour l'état dans lequel il se trouvait et il se redressa aussi prestement qu'il le put et posa à nouveau son regard sur l'enfant, s'adressant à elle sur un ton mielleux :" ma petite .. je me suis inquiété .. où étais tu donc ?"

Keniko se tourna alors et posa sur le futon le bâton dont il s'était aidé pour se relever, se promettant intérieurement que ce n'était que partie remise.

Il regarda alors la femme, la détaillant de la tête aux pieds avant de regarder à nouveau l'homme :" je suis Keniko, je suis l'oncle de Yuna. J'ai la charge de cette enfant depuis la mort de ses parents mais hélas mes moyens me permettent à peine de nous nourrir ... je n'ai pas grand chose à vous offrir"

Keniko était bien trop imbibé pour identifier le kamon qui ornait les vêtements des visiteurs et il pensait avoir à faire à de simples voyageurs qui lui ramenaient l'enfant.

Maitre d'Armes Messages : 107 Date d'inscription : 05/05/2010

Les yeux de Kadokawa scrutait cette maisonnée, qui semblait presque la pire de toute. Quelques détails montraient que les occupants de cette bicoque n'avait que peu d'intérêt à la garder en état de propreté apte à éviter les maladies.
Devant la porte, un tas d'ordure portait une odeur plus que désagréable aux narines des visiteurs, et la présence de nombreuses flasques montrait que l'oncle de Yuna devait essayer d'oublier sa triste existence dans l'alcool.

Lorsque le regard perçant du maître d'armes pénétra la pénombre des lieux, il y vit qu'effectivement Yuna était attendue. Ce qui l'étonna est de voir l'état de l'oncle qui manifestement avait des intentions peu pacifiques envers la fillette. Qu'avait-elle bien pu faire pour provoquer l'ire de son oncle ? Est-ce qu'en fait elle n'essayait pas de fuir son oncle ?

Lorsque l'homme aperçut le maître d'armes, il changea de ton et esquissa une salutation bien peu orthodoxe. Kadokawa prit sur lui pour ne pas sermonner le manque de cérémonie utilisé par l'homme, il ne voulait pas saper l'autorité de l'oncle.

Konnichowa l'oncle, je suis Tokugawa Kadokawa. Mon épouse Tokugawa Sakura nous a, par bonheur, conduit jusqu'à la rivière où ta nièce était en train de se noyer. Nous l'avons sauvé et te la ramenons en vie.

Quant à ta proposition, je te remercie, mais nous ne te demandons rien.

Il se tourne vers la fillette.

Allez Yuna-chan, cours vite embrasser ton oncle qui devait se faire du soucis ! Et excuse toi de l'avoir embarrassé de la sorte.

Tout en parlant, Kadokawa observe les lieux et ce qu'il voit le surprend. Une seule couche, une saleté indescriptible et cette odeur d'alcool omniprésente.

Dis-moi l'oncle, es-tu habile de tes mains ?

Messages : 10 Date d'inscription : 06/05/2010

Le ton mielleux que son oncle utilisa pour lui demander comment elle allait laissa la fillette bouche bée, non pas de stupeur, mais de colère et d'indignation. Comment Keniko pouvait il mentir ainsi! Il se fichait bien de savoir ou elle était, puisque c'était lui même qui la chassait les après midi ou il voulait dormir en paix. Mais Yuna avait été bien élevée, du moins durant le peu de temps qu'elle avait passé avec ses parents, et sa nature douce et respectueuse lui interdirent de faire la remarque a son oncle. De plus elle ne voulait pas paraitre impolie devant Kadokawa et Sakura.

Elle écoutait l’échange entre le maitre d'arme et son oncle sans broncher, quand Kadokawa s'adressa a elle. Le requête de son sauveur la fit tressaillir. Embrasser son oncle?! Au cours des cinq dernières années passées aux cotés de cet ivrogne, il ne lui avait pas une seule fois témoigné le moindre geste d'affection. Et les rares fois ou, cherchant un peu de chaleur humaine, la fillette avait essayé de se rapprocher de lui, elle n'avait eut droit qu'a un bon coup de pied et une réprimande...

Hésitante, sur le seuil de la porte, Yuna finit par se résoudre a obéir, a contre cœur, poussée par le respect et la gratitude qu'elle éprouvait pour le couple qui l'avait sauvée. Tête basse, fixant le sol, elle s'approcha lentement de Keniko. Sans lever les yeux, elle lui dit, d'une toute petite voix angoissée:

Pardonnez moi mon oncle, de vous avoir causé du souci...Je suis vraiment désolée.

Inspirant un bon coup, la petite fille se décida a lever les yeux vers son ivrogne de tuteur , fit un pas en avant mais n'osa pas aller plus loin, terrifiée a l'idée de prendre un énième coup de pied.